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Livres sur le Sacré-Cœur

Nous éditons plusieurs livres sur le Sacré-Cœur, en version numérique ou en version papier, et d'autres sont en préparation.

 

Ce cœur qui a tant aimé les hommes...

Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible, est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi.

Phrase terrible du Christ adressée à sainte Marguerite Marie Alacoque.

Nous éditons pour l'instant deux livres sur le Sacré-Cœur. Le premier est est un récit de la vie de sainte Marguerite-Marie Alacoque et des apparitions de Jésus à la religieuse de Paray-Le-Monial ; L'autre est l'une de nos meilleures ventes et propose 30 méditations, une par jour, pour passer un mois avec le Sacré-Cœur de Jésus.

Pour compléter ces livres sur le Sacré-Cœur, il convient d'ajouter également des livres sur l'Eucharistie et sur l'amour du Saint Sacrement.

Vie de sainte Marguerite-Marie Alacoque

On trouve avant le 17ème siècle des auteurs sacrés faisant référence au Cœur de Jésus. Mais la grande impulsion de cette dévotion sera donnée par les apparitions de Jésus à une religieuse de Paray-le-Monial. Religieuse qui, comme le lui dit le Christ, a été choisi pour transmettre ce message aux hommes.

N’oublions pas que nous sommes environ un siècle après le Concile de Trente, dont l’objectif était de rappeler certaines vérités dogmatiques et sacramentelle. L’ambiance justifiée du Concile est plutôt à la rigueur, et pas aux sentiments du Cœur.

De plus, en France, le 17ème siècle est la grande période de controverse janséniste.

On a donc l’impression que Jésus apparaît à Marguerite-Marie Alacoque pour rappeler aux hommes qu’avant tout, Dieu est amour, et qu’à leur tour, les hommes doivent manifester cet amour à son égard et à l’égard des autres. Les rigueurs de la morale et de la foi sont certainement un chemin utile, mais en aucun cas ne peuvent être une fin en soit.

Ce qui ne veut pas dire que la dévotion au Cœur du Christ soit mièvre et facile : cette dimension est très claire dans le livre sur la vie de sainte Marguerite-Marie : la réponse à l’amour du Christ pour les hommes se manifeste dans l’amour de l’Eucharistie et dans l’amour de la Croix. D’ailleurs, la vie de sainte Marguerite-Marie sera une vie de souffrances et de joies. L’attitude de l’une de ses supérieures à son égard serait vraisemblablement de nos jours qualifiée de harcèlement et d’abus spirituels.

Enfin, Marguerite-Marie trouvera un appui indéfectible en la personne de l’un de ses confesseurs, Claude de la Colombière, jésuite, qui la comprendra et l’aidera à diffuser la dévotion au Sacré-Cœur.

Un mois avec le Sacré-Cœur de Jésus

À la fin du 19ème siècle, nous sommes dans une situation bien différente : la dévotion au Sacré-Cœur s’est répandue dans toute l’Église, la basilique du sacré-Cœur à Montmartre est en cours de construction, et le thème de la dévotion au Sacré-Cœur est repris par les prédicateurs.

C’est le cas de l’abbé Berlioux, curé de Grenoble, qui a déjà écrit plusieurs livres pour aider ses fidèles à passer « un mois avec... ». Un mois avec le Sacré-Cœur de Jésus est donc un ouvrage simple et pastoral, pour centrer le mois de juin sur la dévotion au Sacré-Cœur.

Textes des papes sur la dévotion au Sacré-Cœur

En 1794, dans la bulle pontificale Auctorem fidei, le pape Pie VI loue la dévotion au Sacré-Cœur.

Cette bulle a pour but de réprimer une dérive janséniste chez certains évêques, et le fait que le pape fasse appel à la dévotion au Sacré-Cœur montre bien, à l’encontre de la rigueur janséniste, que la relation avec le Christ ne peut être froide et rigoureuse.

En 1899, Léon XIII publie l’encyclique Annum Sacrum sur le Sacré-Cœur

En 1928, Pie XI publie Miserentissimus Redemptor

Enfin, en 1956, Pie XII publie Haurietis aquas

1. « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut » (Is 12,3). Ces paroles du prophète Isaïe, prédisant, en une image expressive, les dons divins multiples et abondants qu’apporterait l’ère chrétienne, ces paroles, disons-Nous, se présentent spontanément à Notre pensée au moment où Nous évoquons le siècle qui s’est écoulé depuis que Notre prédécesseur d’immortelle mémoire, Pie IX, accédant volontiers aux désirs exprimés par le monde catholique, prescrivait la célébration, dans l’Église universelle, de la fête du Sacré-Cœur de Jésus.

2. Il est impossible, en vérité, d’énumérer les grâces que le culte rendu au Sacré-Cœur a répandues dans les âmes des fidèles : grâces de purification, de consolation surnaturelle, d’encouragement à la pratique de toutes les vertus. Aussi, Nous rappelant le mot très profond de l’apôtre Jacques : « Tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en-haut et descend du Père des lumières » (Jc 1,17), Nous voyons à bon droit dans ce culte, répandu par tout le monde avec une ferveur croissante, un don inestimable que le Verbe incarné, Notre divin Sauveur, Médiateur unique de la grâce et de la vérité entre le Père des cieux et le genre humain, a fait à l’Église, son épouse mystique, au cours de ces derniers siècles, qui furent pour elle si lourds d’épreuves à supporter, de difficultés à surmonter. Enrichie par ce don inestimable, l’Église peut manifester à son divin Fondateur une charité plus ardente et réaliser aussi plus totalement ce souhait que Jean l’évangéliste met sur les lèvres du Christ Jésus lui-même : « Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, lança à pleine voix : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi ; selon le mot de l’Écriture, de son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croyaient en Lui » (Jn 7,37-39). Assurément, les auditeurs de Jésus pouvaient facilement rapprocher cette promesse d’une source d’ « eau vive » coulant de son sein, des paroles prophétiques d’Isaïe, d’Ezéchiel et de Zacharie sur le royaume messianique, comme aussi de la pierre symbolique qui laissa miraculeusement jaillir de l’eau, lorsque Moïse la frappa (Is 12,3 Ez 47,1-12 Za 13,1 Ex 17,1-7 Nb 20,7-13 1Co 10,4 Ap 7,17 Ap 22,1).

3. La divine charité tire sa première origine de l’Esprit-Saint qui est, au sein de l’auguste Trinité, l’amour personnel du Père et du Fils. C’est donc à bon droit que l’apôtre des nations, répétant, pour ainsi dire, les paroles du Christ Jésus, attribue à cet Esprit d’amour l’effusion de la charité dans l’âme des croyants : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5,5).

4. Ce lien très étroit que la sainte Écriture affirme exister entre la charité divine, qui doit embraser l’âme des chrétiens, et l’Esprit-Saint — qui de Lui-même est amour — nous précise clairement à tous, Vénérables Frères, la nature intime du culte que nous devons vouer au Sacré-Cœur de Jésus. En effet, s’il est évident que ce culte, considéré dans sa nature propre, est par excellence un acte de la vertu de religion — dans la mesure où il requiert de nous la volonté pleine et absolue de nous consacrer à l’amour du divin Rédempteur, dont le cœur blessé est le vivant témoignage et le signe — il est tout aussi vrai, et dans un sens encore plus élevé, que ce culte appelle avant tout une réponse de notre amour à l’amour divin.

C’est seulement par la force de la charité, en effet, que l’âme de l’homme se soumet pleinement à la domination de la Toute-Puissance céleste, alors que l’élan de son amour s’attache à la volonté divine au point de s’identifier en quelque sorte avec elle, selon ce qu’il est écrit : « Celui qui s’unit au Seigneur ne fait avec lui qu’un esprit » (1Co 6,17).