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Guerre 14-18

ebooks au format epub sur la guerre 14-18, quelques livres libres de droit pour découvrir l'ambiance de la société dans cette période.

Nous continuons de célébrer, tous les ans, l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918. Alors que nous essayons difficilement de construire une Europe solidaire, nous ne sommes pas certains que ce genre de commémoration y contribue. Si au moins cela pouvait permettre aux esprits de se dire, comme les poilus à la fin de la première guerre mondiale : « Plus jamais ! »

Et pour qu’effectivement, ces conflits entre nations ne reviennent plus, nous vous proposons quelques livres, ebooks au format epub, qui relatent des événements de l’époque. Nous ne souhaitons pas réaliser ici une bibliothèque exhaustive, mais simplement mettre à la disposition de nos lecteurs quelques ouvrages à petits prix, grâce auxquels on peut prendre conscience de l’ambiance de la société.

Du fond des tranchées

Lettres d'Alexandre-Louis Jacqueau à son épouse. Depuis sa mobilisation le 3 août 1914, jusqu'à sa mort le 4 juillet 1915, le Lieutenant Jacqueau, sodlat de la Territorriale, va écrire presque quotidiennement une lettre à son épouse. Ces lettres sont à la fois des souvenirs personnels, mais reflètent également l'état d'esprit de l'époque, la vie dans les tranchées, les relations entre les hommes, le comportement des armées ennemies...

Depuis lundi je n’ai pu écrire, ni aux uns ni aux autres, car nous venons de passer là de rudes journées, mais tout s’est bien passé, la vaillance de nos petits troupiers et nos excellents canons de 75 ont triomphé de la discipline et de la merveilleuse organisation des Allemands. Ceux-ci ont été repoussés avec des pertes énormes et depuis mercredi nous n’en entendons plus causer.

Lundi, comme je te l’ai écrit, nous attendions l’ordre de partir et de nous porter en avant. Cet ordre parvint à minuit. Alerte et départ, nous allons occuper les tranchées en avant de Châtillon. Nous y arrivions vers 3 heures. Ma tranchée est malheureusement pleine d’eau, il y en a 30 à 40 centimètres de profondeur, mais la petite banquette que nous y avons faite, évite que nous nous mouillions trop les pieds. À cette heure matinale, ce bain de pieds n’avait rien de tentant.

Dès notre arrivée, le canon se fait entendre avec plus d’intensité, il n’avait pas cessé de la nuit... Enfin nous les attendons et cette fois nous espérons bien en descendre quelques-uns.

Nous avons alors l’ordre d’établir une autre tranchée plus fortement construite, avec abri contre les schrapnells. Celle-ci domine toute la plaine et nous allons assister à toute la bataille. Nous sommes à 3 ou 4 kilomètres au plus de la ligne de feu. Nous sommes là comme dans une loge et voyons tous les mouvements, distinguant le feu des batteries et le point d’arrivée des obus.

Ah ! Ces heures d’attente, au milieu du vacarme effroyable de la canonnade et de la fusillade, la vision de ces villages en feu et de tout ce que l’on ne voit pas, mais que le cœur devine, blessés, mourants ; de cet exode de paysans qui fuient apeurés, sans ordre, à peine vêtus, les uns pêle-mêle dans des charrettes vétustes (puisque toutes celles qui avaient quelque valeur ont été réquisitionnées), femmes poussant des voitures d’enfants dans lesquelles sont les derniers-nés, mais autour desquelles se pelotonne toute la nichée, vieillards poussant devant eux vaches et cochons. Ah ! Cette fuite éperdue, les lamentations de tous ces pauvres gens, les pleurs de tous ces petits que l’on voudrait prendre un à un et consoler de son mieux.

Ah ! L’affreuse vision.

Puis voici un convoi de vivres et de munitions qui s’avance et croise toutes ces misères. C’est tout Paris qui passe : Madeleine-Bastille, Clichy-Odéon, Gare du Nord, Boulevard de Vaugirard, le B. M., la B. Jardinière, Félix Potin. Et les lazzis, les quolibets reprennent. Eh ! Sergent, je vous offre l’apéritif chez Pousset, puis nous prendrons l’autobus Gare du Nord pour aller prendre notre train pour St-D.

Ah, oui ! Mais quand ?

Mais la fusillade se rapproche, les nôtres faiblissent, nous allons enfin donner. Vain espoir, l’artillerie est renforcée et notre petit canon de 75 fauche tout. En une heure, la plaine est nettoyée et notre infanterie les poursuit dans leur retraite, les fusillant comme des lapins.

Il est 18 h 1/2, la voix du canon s’éloigne, les Allemands ont été repoussés à 15 kilomètres. C’est à ce moment que l’on m’apporte ta dépêche. Ah ! Ma pauvre Suzanne, comment peux-tu songer à venir jusqu’ici, ceci est d’abord impossible, le moment est mal choisi, puis arrivée en gare de Verdun, la prévôté te cueillerait et te ferait reprendre le premier train à destination de Paris... Moralement cette visite serait désastreuse et je t’avoue que ni les uns ni les autres nous ne la désirons, il faudrait repasser les mauvais moments de la séparation et cela ne ferait qu’amollir le courage dont nous avons tant besoin en ce moment. Et pourquoi, pour nous voir une heure, deux au plus. C’est que Chevert n’est pas Verdun, nous sommes ici en arrière des forts mais à 6 kilomètres au moins de Verdun où aucun de nous n’a le droit d’aller. Nous sommes en guerre, et nous ne nous appartenons pas. Il ne faut donc pas songer à ce voyage, je me porte à merveille, j’ai une vraie mine de turco, je suis plein de courage et d’endurance et suis entouré de bons camarades. Ne te crée donc aucun souci la séparation est déjà assez douloureuse, il ne faut pas encore l’aggraver par des tourments imaginaires. Aie courage et confiance, notre croyance doit nous y aider. Quant à moi, je me confie à Dieu et le remercie de l’épreuve expiatoire qu’Il m’envoie, mais plaignons de tout cœur tous ces braves gens qui pensent tout comme moi, sans avoir le même idéal.

(...)

Le plus terrible c’est le manque de sommeil et les nuits passées dehors au froid, au vent, à la pluie. Avant-hier au soir, j’étais de garde aux issues et comme il y avait beaucoup de mouvements de troupes, je suis resté de 7 heures du soir, à 3 heures du matin, les pieds dans la boue, sous la pluie glaciale, une lanterne à la main, pour éclairer deux tranchées afin que les convois et les hommes ne tombent pas dedans. Je n’étais pas en bel état certes, mais combien était plus triste le spectacle des malheureuses troupes qui passaient devant moi. Exténués, tous ces malheureux me demandaient la distance qui les séparait de leur cantonnement et si je n’ai pas répété plus de 1 000 fois : « Allons ! Les vieux plus qu’... kilomètre pour... Encore un peu de courage ». Les hommes du poste riaient de ma patience, quant à moi j’étais heureux de pouvoir leur dire un mot d’encouragement, ce qui n’empêche pas que si certains me disaient : « Ah ! Merci, pote, t’es un frère », d’autres me disaient... des sottises. Ceux-là, il est vrai, se faisaient rabrouer par leurs camarades.

– Aujourd’hui nous avons été rendre nos derniers devoirs à un malheureux petit sergent du 15ème qui a été tué hier. Étant en reconnaissance, il a été blessé dans les reins et abandonné (à mon avis, à tort) par le chef de reconnaissance. Revenus en force pour le chercher, ils le trouvèrent entièrement nu et la boîte crânienne entièrement défoncée à coups de crosse. Ce pauvre malheureux était affreux à voir. Quels bandits, quels sauvages que ces Allemands. Comment peuvent-ils avoir le cœur d’achever un malheureux blessé ?

Ne cause pas de cette mort à Mesdames G... R... et L... elles sont plutôt assez impressionnables et il est préférable que leurs maris leur en causent s’ils le jugent ainsi. Quant à moi je te sais assez forte pour te dire tout ce qui se passe ici et préfère que tu ne doutes jamais de l’authenticité de ce que je t’écris...

– Le temps me semble parfois bien long, déjà 51 jours que nous sommes séparés. Quand nous reverrons-nous tous ?

Les Mémoires du Maréchal Galliéni

Mémoires du Maréchal Galliéni lors de sa prise de fonction en tant que gouverneur militaire de Paris, et de son action contre l'armée allemande, à l'origine de la bataille de l'Ourcq puis de la bataille de la Marne. Alors que rien n'était prêt, que les troupes allemandes avançaient vers la capitale française, le Maréchal Galliéni aperçoit une faille dans la colonne ennemie, et décide de contre attaquer.

Le 1er août, un avis téléphonique et un télégramme du ministre de la Guerre me prescrivaient de rentrer à Paris d’extrême urgence. Je prenais le train le soir même. L’ordre de mobilisation venait d’arriver au chef de gare qui l’affichait sur les murs de la station : Déjà, d’ailleurs, dans cette petite localité, les gendarmes avaient commencé à distribuer les ordres d’appel.

Arrivé à Paris le 2 août, je m’empressais de me rendre auprès du général Joffre qui m’informait que j’avais été confirmé dans mes fonctions de successeur éventuel du général commandant en chef. Je me rendais ensuite auprès de M. Messimy qui me faisait remettre par son cabinet la lettre de commandement me confiant ces fonctions. Il ajoutait que c’était sur la proposition du général Joffre que le conseil des ministres avait pris cette décision. « Nul, avait dit le général en chef, n’a l’autorité du général Galliéni sur les commandants d’armées et n’est plus apte que lui à recueillir, en cas d’événements, une succession à laquelle il s’est préparé depuis dix-huit mois. » M. Messimy savait d’ailleurs – et il voulait bien me le dire – que nos relations réciproques étaient telles qu’il nous serait facile d’établir de suite le genre de concours que je pouvais apporter au généralissime dans les fonctions éventuelles qui m’avaient été confiées.

Guynemer, l'As des As

La collection "Patrie" est un ensemble de facicules qui servaient de propagande pendant le confilt. Nous avons ré-édité l'un d'entre eux, sous forme de livre électronique (au formet epub), sur la vie de l'aviateur Guynemer.

Ce n'est pas tant pour célébrer le héros de l'aviation de 14 que pour montrer l'ambiance et l'état d'esprit des premiers pilotes de l'armée de l'Air. Le livre est facile à lire, et commence avec l'enfance de Charles Guynemer, ses premiers vols, puis son incorporation à l'armée, ses victoires, et sa mort.

J’ai souvenance d’une fameuse rencontre, où je l’échappai belle. En novembre 1915, à Rozières-en-Santerre, j’eus affaire à une belle pièce, un magnifique L. V.G, 150 chevaux à tourelle, avec mitrailleuse Para Bellum. Je me place bien de face, car c’est pour moi la meilleure tactique. J’appuie sur la détente de ma mitrailleuse, rien ne part. Je me rends compte, alors, qu’elle est gelée et qu’elle fait grève. Il y avait d’ailleurs un moyen assez simple de porter remède à cela ; mais j’étais encore un « bleu » et j’ignorais qu’en appuyant sur mon percuteur, l’huile gelée n’eût pas fait de résistance. C’est dommage, je compterais un Boche de plus. Tandis qu’alors, je ne songeai qu’à m’esquiver sans trop de dégâts ; je virai sur l’aile, pour aller me placer exactement sous le fuselage ennemi. Je restai pendant deux minutes dans cette position, en réglant ma vitesse sur celle du locataire de dessus. Je profitai de ce court espace de temps pour examiner son appareil. Je ne perdais aucun détail de construction. Et dire que je n’avais pas même un revolver sur moi, car il était à ma merci. L’Allemand ne devait pas trouver ma position à son goût. Il m’avait mis en joue quand je virais, mais n’avait pas eu le temps de tirer et maintenant il n’osait pas tourner pour rentrer à son terrain, dans la crainte de m’accrocher.

« Je m’occupais de ma mitrailleuse, j’essayais de la remettre en état. Et pour y parvenir, j’avais lâché mes commandes. Soudain, seconde d’effroi, je vais entrer en collision avec mon L.V. G. Vite, un grand coup de palonnier à droite pour éviter le choc et, dans le virage, mon aile gauche accroche son aile droite. La toile est arrachée légèrement à mon avion. C’est tout.

« Et c’est ainsi que nous nous quittâmes, à 3 000 mètres, partant chacun de notre côté, sur l’aile, mais nous rétablissant bientôt. Le Boche avait encore une chance de me descendre. Il la négligea. »

La vie au front

Le feu : Journal d'une escouade

Le Feu. Journal d'une escouade

En pièce jointe, (en bas de cet article) le livre de Henri Barbusse sur la vie d'une escouade sur le front.

Rédigé avec un vocabulaire et des onomatopées typiques des soldats de 14, le livre est plus difficile à lire que "Ceux de 14". Il est téléchargeable en bas de page.

On distingue de longs fossés en lacis où le résidu de nuit s’accumule. C’est la tranchée. Le fond en est tapissé d’une couche visqueuse d’où le pied se décolle à chaque pas avec bruit, et qui sent mauvais autour de chaque abri, à cause de l’urine de la nuit. Les trous eux-mêmes, si on s’y penche en passant, puent aussi, comme des bouches.

Je vois des ombres émerger de ces puits latéraux, et se mouvoir, masses énormes et difformes : des espèces d’ours qui pataugent et grognent. C’est nous.

Nous sommes emmitouflés à la manière des populations arctiques. Lainages, couvertures, toiles à sac, nous empaquettent, nous surmontent, nous arrondissent étrangement. Quelques-uns s’étirent, vomissent des bâillements. On perçoit des figures, rougeoyantes ou livides, avec des salissures qui les balafrent, trouées par les veilleuses d’yeux brouillés et collés au bord, embroussaillées de barbes non taillées ou encrassées de poils non rasés.

Tac ! Tac ! Pan ! Les coups de fusil, la canonnade. Au-dessus de nous, partout, ça crépite ou ça roule, par longues rafales ou par coups séparés. Le sombre et flamboyant orage ne cesse jamais, jamais. Depuis plus de quinze mois, depuis cinq cents jours, en ce lieu du monde où nous sommes, la fusillade et le bombardement ne se sont pas arrêtés du matin au soir et du soir au matin. On est enterré au fond d’un éternel champ de bataille ; mais comme le tic-tac des horloges de nos maisons, aux temps d’autrefois, dans le passé quasi légendaire, on n’entend cela que lorsqu’on écoute.

Les carnets de guerre d'Adrienne Durville

Journal d'une infirmière de la Croix-Rouge, mobilisée dès le 1er jour de Guerre, et qui se retrouve à Belfort. Témoignage historique et sociologique passionnant. La vraie vie des vrais gens décrite sans artifice.

L’engagement de Thann a été un succès pour nous ; on a amené cette nuit quelques blessés à l’hôpital ; nous allons peut-être recommencer à en avoir.

On nous dit que beaucoup de trains contenant des Russes et des Anglais ont passé en gare de Belfort et que les opérations vont reprendre en Alsace. Tant mieux. Mais d’où viennent ces troupes : de Marseille, sans doute ; est-ce là le fameux fait nouveau dont parle Kitchener ? J’avoue plutôt croire à notre poudre Turpin !

Reçu lettre d’Adèle qui me donne des détails sur la rentrée à Paris ; il me semble qu’en banlieue, on s’est bien affolé. Mme de N. vient nous lire quatre lettres de son mari qui peignent admirablement l’état de Paris ces derniers jours ; on croyait presque les Allemands aux portes et l’on a été surpris et même un petit peu déçu de leur mouvement de recul.

Maintenant la grande bataille tant attendue est engagée sur un front énorme ; c’est la plus grande qu’ait jamais vue l’histoire. Que va-t-il en sortir ; même vaincus maintenant, nous sommes toujours sûrs du résultat final ; mais je voudrais une victoire bien à nous. Jusqu’à présent, cela va très bien et nous gagnons tous les jours un peu de terrain.

L'armistice

Un récit inédit de l'Armistice du 11 novembre 1918, tiré du livre "la grande guerre vécue, illustrée, racontée par les combattants". Dans les détails, l'arrivé des émissaires allemands, la rencontre avec le maréchal Foch, la fin des hostilité

Lire l'article : L'Armistice

Les conséquences de la guerre

Les enquêtes de François Lecamp, détective aveugle

Bien que ce livre ne soit pas directement un livre sur la guerre 14-18, le point de départ des enquêtes de François Lecamp, détective aveugle est bien la guerre 14-18, puisqu'il perd la vue au combat. Aveugle, il est donc démobilisé, et reçoit une pension d'invalidité. Mais la vie est difficile pour cet homme qui a perdu la vue.

C’est moi, François Lecamp, qui raconte. Ayant été blessé aux yeux en 1916, je fis ma rééducation à Paris, mais je ne découvris pas tout de suite à quoi je pouvais encore être bon. Avant la guerre, j’étais ciseleur, j’aimais les fins outils ; les métiers de brossier, chaisier, vannier, ne me disaient rien.

Je me mariai en 1917 ; ma femme était couturière, elle avait un petit atelier et elle gagnait assez pour nous deux, mais cette position dépendante ne pouvait me convenir. J’allai chez un tourneur, puis chez les Houston-Thompson pour faire du bobinage électrique. À la maison je fabriquais des petites bricoles en bois, des étagères, des meubles de poupée ; ma femme les vendait facilement à ses clientes.

Malheureusement Lucie tomba malade, et le docteur déclara que la couture, l’atelier, l’air de Paris ne lui valaient rien ; la poitrine était menacée. Il fallait partir tout de suite pour la province.

Ma femme avait des amis qui tiennent un hôtel dans une petite ville salubre, bien abritée par une colline et aérée par le cours d’une rivière. Pas de poussière, pas de vent, et les ressources de la campagne toute proche. On déménagea donc ; les amis Marceau nous avaient trouvé une petite maison d’un rez-de-chaussée et mansarde, avec une cour devant, de cinq pas de large, et un jardin derrière, trois arbres fruitiers, un coin pour des poules et des lapins.

À ce moment-là, je n’avais que ma pension de douze cents francs, mais mon ancien patron m’en faisait autant, en attendant que le gouvernement se décide à nous augmenter. Avec un peu de couture que faisait ma femme, et mes bricoles qui se vendaient presque mieux qu’à Paris, nous pouvions vivre.

Dès la première semaine, Lucie fut beaucoup en réquisition à l’hôtel du Veau-Bleu, où on était à court de service. Et je ne vous cacherai pas que je m’ennuyais ferme pendant les heures où ma femme était absente. Je lui dissimulais mon cafard tant que je pouvais. En deux ans, je ne m’étais pas encore habitué à la cécité, et j’avais beau faire, remplir un programme tous les jours, lire du Braille, chapuiser du bois, nourrir les poules et les lapins, je traînais mon existence, et Lucie s’en apercevait bien.

Pierre, la vue, la vie

Autre livre qui ne traite pas directement de la Guerre 14-18, mais de ces conséquences. Pierre Royat a perdu la vue lors des combats de 1916, et il s'habitue à sa nouvelle vie. Le roman de T. Combe est un recueil de trois livres, dans lesquels Pierre Royat est confronté à trois aventures :

Dans le premier livre "Les yeux clos", Pierre s'installe en Suisse dans la famille de sa tante pour retrouver des forces et un environnement familial (car il est orphelin). Il fait la connaissance de son cousin Ric, avec qui il liera une solide amitié, et de Lucette, une jeune fille "de bonne famille" qu'il va sauver lors d'une sortie en montagne. Ils vont d'ailleurs se fiancer à la fin du livre.

Dans le second livre "Dans l'ombre", Pierre a repris du travail à Paris, et commence à développer une invention mécanique qui sera très utie pour le matériel de guerre. Mais l'ennemi est présent, et les espions sont partout. Pierre et Ric seront enlevés, mais leurs amis aveugles ou blessés de guerre interviendront pour les sauver.

Enfin, dans le troisième volume, Pierre a épousé Lucette, et tous les deux commencent une vie entourée de leurs amis, certains aveugles comme lui, d'autres avec quelques handicaps dus à la guerre.

Dans ces trois livres, les difficultés ne manquent pas, mais les vertus de Pierre sont impressionnantes. Il sait s'adapter, il est compréhensif, il reconnait l'aide que les autres lui apportent, il va de l'avant. Parfois, il souffre de sa situation et de la gène qu'elle occasionne, mais il arrive à surmonter ce moment difficile.

D'autres idées de livres sur la 1ère guerre mondiale

Sur notre blog de fiches de lecture, vous pouvez consulter :

Une biographie contemporaine du Maréchal Foch ↗

Pierre Loti : Soldats Bleus ↗

le récit d'un aviateur blessé : Paroles d'un revenant ↗

La vie dans les tranchée : Ceux de 14 ↗, par Maurice Genevois