Georges Chevrot

Mgr Georges Chevrot (1879–1958) fut une figure marquante de l'Église catholique française au XXe siècle, reconnu pour son engagement pastoral, sa prédication et son action sociale.

Né à Paris le 8 janvier 1879, Georges Chevrot est ordonné prêtre en 1903, après des études au séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Molineaux, et l’obtention d’une licence en lettres. Il commence son activité pastorale comme professeur à l'École Gerson, puis devient vicaire à Saint-Charles-de-Monceau et missionnaire diocésain. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme infirmier brancardier, puis aumônier volontaire.

En 1930, il est nommé curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Paris, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1958. Il est également prédicateur de carême à Notre-Dame de Paris en 1938, 1939 et 1940. Il animera une émission dominicale sur Radio Luxembourg (RTL).

Pendant l'Occupation, il s'engage dans la Résistance au sein du Front national de l'indépendance de la France.

Il est nommé Prélat de sa Sainteté en 1939. En 1947, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques.

Engagement pastoral et intellectuel

Mgr Chevrot a joué un rôle important dans le renouveau liturgique, l'ouverture œcuménique et l'engagement social de l'Église. Il a soutenu des initiatives en faveur du monde ouvrier et a œuvré pour la réconciliation entre chrétiens. Son action a été marquée par une volonté d'adapter la pastorale aux réalités contemporaines, tout en restant fidèle à la tradition.

Publications

Auteur prolifique, Mgr Chevrot a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages, principalement des recueils de sermons et des réflexions spirituelles. Parmi ses œuvres les plus connues :

Jésus et la Samaritaine (1936)

Simon-Pierre (1937)

Les Petites Vertus du foyer (1949)

L'Évangile au secours de notre infirmité (1938)

Notre messe (1942)

Ces ouvrages ont contribué à diffuser une spiritualité accessible, ancrée dans l'Évangile et attentive aux défis de la vie quotidienne.

Héritage

Mgr Chevrot est considéré comme un précurseur du concile Vatican II, notamment par son souci d'ouverture et de dialogue. Le cardinal de Lubac en fera l’éloge, lors d’une séance à l’Institut de France