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Fridtjof Nansen

Fridtjof Nansen

1861 - 1930. Scientifique, explorateur et homme d'État norvégien, est né à Fröen, près de Christiania, le 10 octobre 1861. Il passe son enfance à cet endroit jusqu'à sa quinzième année, lorsque ses parents déménagent à Christiania, où il va à l'école. Il entre à l'université de Christiania en 1880, où il étudie plus particulièrement la zoologie.

En mars 1882, il s'embarque sur le bateau de chasse au phoque « Viking » pour un voyage dans les eaux du Groenland. À son retour, la même année, il est nommé conservateur du musée de Bergen, sous la direction de l'éminent médecin et zoologiste Daniel Cornelius Danielssen (1815-1894).

En 1886, il effectue un court séjour à la station zoologique de Naples. Pendant cette période, il rédige plusieurs articles et mémoires sur des sujets zoologiques et histologiques, et pour un article sur « La structure et la combinaison des éléments histologiques du système nerveux central » (Bergen, 1887), l'université Christiania lui confère le titre de docteur en philosophie. Mais il avait compris, lors de son voyage à bord du « Viking » que le Groenland pouvait être un champ d'exploration possible et, en 1887, il entreprit les préparatifs d'une traversée de la grande banquise qui couvre l'intérieur de ce pays. De nombreuses autorités arctiques ne croient pas à la possibilité de son succès, et une petite subvention qu'il avait demandée est refusée par le gouvernement norvégien, mais elle est fournie par Augustin Gamel, un marchand de Copenhague, qui paie de ses propres deniers la plus grande partie des dépenses de l'expédition. Nansen avait pour compagnons Otto Neumann Sverdrup (né en 1855), le capitaine O. C. Dietrichson (né en 1856), un troisième compatriote, et deux Lapons. L’expédition est une réussite.

En 1890, il prépare une expédition au Pôle Nord, qu’il compte atteindre, chose qui n’a jamais encore été réussie. Il conçoit un bateau spécialement caréné pour résister aux pressions de la banquise. Sa grande idée est de laisser le bateau se faire pendre par les glaces, et de dériver avec elles.

Après deux hivers où tout se passa comme prévu, il quitta le navire avec l’un de ses compagnons pour rejoindre le pôle à pied. Il atteindra la latitude de  86° 14′ N, point jamais atteint auparavent.

Contraints de faire demi-tour compte tenu des conditions, ils arrivent sur l’archipel François Joseph, mais trop tard, et ils doivent y passer l’hiver sous une cabane de fortune, construite avec les pierres de l’île. Ils rejoindront une expédition anglaise au printemps 1896.

En Angleterre, il fit le récit de son voyage lors d'une grande réunion à l'Albert Hall de Londres, le 8 février 1897, et ailleurs. Il reçut une médaille spéciale de la Royal Geographical Society, des diplômes honorifiques des universités d'Oxford et de Cambridge, et une présentation de livres (les rapports "Challenger") de la part du gouvernement britannique, et des honneurs similaires lui furent rendus dans d'autres pays. La version anglaise du récit de l'expédition s'intitule Farthest North (Londres, 1897), et les résultats scientifiques sont présentés dans The Norwegian North Polar Expedition 1893-1896 ; Scientific Results.

En 1905, à l'occasion de la crise entre la Norvège et la Suède, suivie de la séparation des royaumes, Nansen intervient pour la première fois activement dans la vie politique. Il publia un manifeste et de nombreux articles dans lesquels il adoptait une attitude brièvement indiquée par les derniers mots d'un court ouvrage publié plus tard dans l'année : « Toute union dans laquelle le peuple unique est empêché d'exercer sa liberté est et restera un danger » (Norway and the Union with Sweden, Londres, 1905). Lors de l'instauration de la monarchie norvégienne, Nansen est nommé ministre ; mais en 1908, il se retire de son poste et devient professeur d'océanographie à l'université de Christiania.

Plus tard, il sera ambassadeur à la Société des Nations, et interviendra dans plusieurs opérations humanitaires, pour aider les rescapés arméniens, et les paysans russes victimes de la famine. Il met en place le "Passeport Nansen" qui permet aux réfugiés de partir vers des pays capables de les accueillir.

Il recevra, en 1922, le Prix Nobel de la Paix

Il meurt en 1930.

Texte réalisé à partir de l'article de L'encyclopedie Britannique 1911 (Open Source)

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