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Quels livres pour Noël ?

Voici quelques idées de livres pour Noël : des ebooks que nous éditons, des discours, des homélies, des sermons, et des contes de Noël, pour que chacun puisse lire les publications des grands auteurs spirituels classiques et approfondir ainsi le mystère de la Nativité

Le mystère de la Nativité

Noël chez saint Augustin

Nous avons détaché des œuvres complètes de saint Augustin les sermons pour le temps de Noël pour en faire un ebook. 20 homélies, dont 13 sermons pour le jour de Noël et 6 pour l’Epiphanie.

C'est aujourd'hui que revient et que brille parmi nous la solennité anniversaire de la naissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ; aujourd'hui que la Vérité s'est élevée de terre et que le jour issu du jour a paru pour être notre jour : réjouissons-nous donc et tressaillons d'allégresse. Eh ! Que ne devons-nous point aux abaissements de cette incomparable Majesté ? La foi des chrétiens le connaît et le cœur des impies n'y comprend rien. C'est que Dieu a caché ces merveilles aux sages et aux prudents et les a dévoilées aux petits. Que les humbles donc s'attachent à ces abaissements d'un Dieu, et appuyée sur ce puissant secours, leur faiblesse pourra s'élever jusqu'à sa hauteur.

Pour ces sages et ces prudents qui ne cherchent en Dieu que grandeurs sans croire à ses abaissements, en ne voulant pas de ceux-ci ils n'atteindront pas à celles-là : esprits vains et légers, qui n'ont pour eux que l'enflure et l'orgueil, ils sont comme suspendus entre le ciel et la terre, toujours agités par le souffle des vents. Sans doute ils sont sages et prudents, mais pour ce monde et non pour Celui qui a fait le monde. Ah ! S'ils avaient cette vraie sagesse, cette sagesse de Dieu qui n'est autre que Dieu même, ils comprendraient que Dieu a pu prendre un corps sans devenir corps ; ils comprendraient qu'il est devenu ce qu'il n'était pas, sans cesser d'être ce qu'il était ; qu'il est venu à nous comme homme, sans s'éloigner de son Père ; qu'en demeurant ce qu'il était, il s'est montré ce que nous sommes ; et qu'en incarnant sa puissance dans le corps d'un enfant, il ne l'a pas moins appliquée au gouvernement du monde. Lui qui a créé l'univers en demeurant dans le sein de son Père, a donné à une Vierge d'enfanter, pour venir à nous.

(Sermon 184. Pour le jour de Noël (1). Abaissement et élévation)

Sermons de l'Avent et de Noël chez saint Bernard de Clairvaux

Les homélies pour le temps de l’Avent, les homélies « Missus est Angelus » sur l’Annonciation, et un certain nombre de sermons pour les jours qui suivent Noël, en particulier la présentation au temple.

Mes Frères, nous célébrons aujourd'hui le commencement de l'Avent. Le nom, comme celui des autres solennités, en est familier et connu de tout le monde ; mais peut-être ne connaît-on pas aussi bien la raison pour laquelle il est ainsi appelé. Car, les infortunés enfants d'Adam négligeant les vérités salutaires, s'attachent de préférence aux choses fragiles et transitoires. A qui assimilerons-nous les hommes de cette génération, à qui les comparerons-nous quand nous voyons qu'on ne peut ni les enlever ni les arracher aux consolations matérielles de la terre ? Je les comparerai aux gens qui se noient. En effet, voyez comme il serrent ce qu'ils peuvent saisir ; rien ne saurait leur faire lâcher prise et quitter le premier objet qui s'est trouvé sous leur main quel qu'il soit, quand même il ne saurait leur être d'aucune utilité, comme des racines d'herbe et d'autres objets pareils. Et même, si quelqu'un vient à leur secours, ils le saisissent ordinairement de telle sorte, qu'ils l'entraînent avec eux et le mettent hors d'état de les sauver et de se sauver lui-même. Voilà comment les malheureux enfants d'Adam périssent dans cette mer vaste et profonde ; ils ne recherchent que des soutiens périssables et négligent les seuls dont la solidité leur permettrait de surnager et de sauver leurs âmes. Ce n'est pas de la vanité mais de la vérité qu'il a été dit : « Vous la connaîtrez et elle vous délivrera. » Pour vous donc, mes frères, vous à qui Dieu révèle comme à de petits enfants, les choses qui sont cachées aux sages et aux prudents du monde, appliquez avec soin toutes vos pensées à ce qui est vraiment salutaire, pesez attentivement la raison de l'Avent et demandez-vous quel est celui qui vient, pourquoi il vient, quand il vient et par où il vient. C'est là une curiosité louable et salutaire ; car l'Eglise ne célébrerait point l'Avent avec tant de piété, s'il ne cachait pour nous quelque grand mystère.

(1. De l'Avènement de notre Seigneur et de ses six circonstances)

Les homélies de Noël de Benoît XVI

Dans un style plus contemporain, nous avons rassemblé les discours des audiences du mercredi ainsi que les homélies prononcées lors des messes de Minuit, des messes du jour, ou lors des fêtes de la période de Noël.

18 textes qui couvrent le pontificat de Benoît XVI, de 2005 à 2012 (en 2013, les quelques audiences de Benoît XVI sont consacrées à l'année de la foi)

L'Audience générale d'aujourd'hui se déroule dans une atmosphère d'attente heureuse et fervente pour les fêtes de Noël désormais imminentes. Viens Seigneur Jésus ! C'est ce que nous répétons dans la prière, au cours de ces journées, en prédisposant notre cœur à goûter la joie de la naissance du Rédempteur. Au cours de cette dernière semaine de l'Avent, en particulier, la liturgie accompagne et soutient notre chemin intérieur par des invitations répétées à accueillir le Sauveur, en le reconnaissant dans l'humble Enfant qui repose dans une mangeoire.

C'est le mystère de Noël, que de nombreux symboles nous aident à mieux comprendre. Parmi ces symboles se trouve celui de la lumière, qui est l'un des plus riches de signification spirituelle, et sur lequel je voudrais m'arrêter brièvement. La fête de Noël coïncide, dans notre hémisphère, avec les jours de l'année où le soleil termine sa parabole descendante et s'apprête à allonger graduellement le temps de la lumière diurne, selon la succession récurrente des saisons. Cela nous aide à mieux comprendre le thème de la lumière qui dissipe les ténèbres. Il s'agit d'un symbole évocateur d'une réalité qui touche l'homme en profondeur : je me réfère à la lumière du bien qui vainc le mal, de l'amour qui dépasse la haine, de la vie qui l'emporte sur la mort. C'est à cette lumière intérieure, à la lumière divine que fait penser Noël, qui revient nous proposer l'annonce de la victoire définitive de l'amour de Dieu sur le péché et la mort. Pour cette raison, on trouve de nombreux rappels significatifs à la lumière dans la Neuvaine de Noël que nous effectuons. L'antienne chantée au début de notre rencontre nous le rappelle également. Le Sauveur attendu par les nations est salué comme « Soleil levant », l'étoile qui indique la voie et guide les hommes, voyageurs parmi l'obscurité et les dangers du monde, vers le salut promis par Dieu et réalisé en Jésus Christ.

(Audience, mercredi 21 décembre 2005)

Les contes de Noël

Contes de Noël, tome 1

Quoi de plus naturel que de lire et relire ces contes traditionnels ? Les trois messes basses, la petite fille aux allumettes, les sabots du petit Wolf, L'arbre de Noël, de Charles Dickens… en tout 8 contes traditionnels.

— Deux dindes truffées, Garrigou ?…

— Oui, mon révérend, deux dindes magnifiques bourrées de truffes. J'en sais quelque chose, puisque c'est moi qui ai aidé à les remplir. On aurait dit que leur peau allait craquer en rôtissant, tellement elle était tendue…

— Jésus-Maria ! moi qui aime tant les truffes !… Donne-moi vite mon surplis, Garrigou… Et avec les dindes, qu'est-ce que tu as encore aperçu à la cuisine ?…

— Oh ! toutes sortes de bonnes choses… Depuis midi nous n'avons fait que plumer des faisans, des huppes, des gelinottes, des coqs de bruyère. La plume en volait partout… Puis de l'étang on a apporté des anguilles, des carpes dorées, des truites, des…

— Grosses comment, les truites, Garrigou ?

— Grosses comme ça, mon révérend… Énormes !…

— Oh ! Dieu ! il me semble que je les vois… As-tu mis le vin dans les burettes ?

— Oui, mon révérend, j'ai mis le vin dans les burettes… Mais dame ! il ne vaut pas celui que vous boirez tout à l'heure en sortant de la messe de minuit. Si vous voyiez cela dans la salle à manger du château, toutes ces carafes qui flambent pleines de vins de toutes les couleurs… Et la vaisselle d'argent, les surtouts ciselés, les fleurs, les candélabres !… Jamais il ne se sera vu un réveillon pareil. Monsieur le marquis a invité tous les seigneurs du voisinage. Vous serez au moins quarante à table, sans compter le bailli ni le tabellion… Ah ! vous êtes bien heureux d'en être, mon révérend !… Rien que d'avoir flairé ces belles dindes, l'odeur des truffes me suit partout… Meuh !…

— Allons, allons, mon enfant. Gardons-nous du péché de gourmandise, surtout la nuit de la Nativité… Va bien vite allumer les cierges et sonner le premier coup de la messe ; car voilà que minuit est proche, et il ne faut pas nous mettre en retard…

(Les 3 messes basses, Alphonse Daudet)

Contes de Noël, Tome 2

Notre second recueil de contes de Noël est une compilation de contes de Noël canadiens.

On est à la Noël. Partout dans la campagne, sur la vaste étendue, les longues routes blanches sont constellées. Entre leur bordure verte de sapins, — ces bouées fleuries, guides du voyageur dans la plaine immense et nivelée par l’hiver, — on les voit courir et se croiser à travers les champs combles.

Et c’est comme une procession, ce long cortège de traîneaux venant de toutes parts, s’acheminant tous vers l’église du village.

La rosse qui les tire, indifférente au froid comme à la gravité de l’heure, trotte sans hâte, d’un pas égal et rythmé.

De ses naseaux l’haleine s’échappe en fumée lumineuse ; mais cette ressemblance lointaine avec les coursiers olympiens, dont les narines flamboyantes lancent des éclairs, en est une bien trompeuse cependant, car, voyez la pauvre bête — par exemple la dernière là-bas, avec cette lourde charge — les ardeurs guerrières sont depuis longtemps mortes en sa vieille charpente.

D’un contentement égal elle porte au marché les poches pleines, ou, comme en ce moment, la famille à la messe de minuit.

Le pauvre cheval n’est pas né du printemps.

Cette demi-douzaine de marmots qu’il traîne là, et d’autres encore qu’on a laissés à la maison, s’il ne les a pas vus naître, du moins les a-t-il tous, chacun à son tour, menés à l’église petits infidèles, pour les en ramener petits chrétiens.

Contes de Noël, Tome 3

Notre troisième recueil de contes de Noël reprend quelques textes traditionnels, tels que Michka mon petit ours, le Noël de papa Panov, (conte de Léon Tolstoï), la nuit de Noël par Arthur Mangin...

Michka s’en allait dans la neige en tapant des talons.

Il était parti de chez lui ce matin-là, comme le jour commençait de blanchir la fenêtre ; de chez lui, c’est à dire de la maison d’Elisabeth, sa jeune maîtresse, qui était une petite fille impérieuse et maussade.

Lui, c’était un petit ours.

En peluche.

Avec le dessous des pattes en velours rose, deux boutons de bottine à la place des yeux, trois points de laine à la place du nez.

En se réveillant, il s’était senti tout triste et dégoûté. Élisabeth n’était pas gentille ; il lui fallait vingt-cinq joujoux à la fois pour l’amuser et, quand on avait cessé de lui plaire, il n’était pas rare qu’elle vous secouât et vous jetât d’un bout à l’autre de la pièce ; tant pis s’il lui restait une de vos pattes dans la main.

— J’en ai assez d’être un jouet ici, grognait Michka en se frottant les yeux de ses poings. Je suis un ours, après tout ! Je veux aller me promener tout seul et faire un peu ce qui me plaît, sans obéir aux caprices d’une méchante petite fille.

Et bien que la chambre fût tiède et - tant qu’Elisabeth dormait - plaisante, Michka s’était sauvé en passant par la chatière.