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Victor Tiollier

Victor Tiollier

Né à Cruet (Savoie), le 29 janvier 1921, Victor Tiollier est mort du typhus, à 24 ans, le 26 février 1945, au camp de Neckarelz, dans la vallée allemande du Neckar.

Après des études secondaires au collège de La Villette, près de Chambéry, Victor était entré au Grand séminaire de cette ville. En 1943 il en était sorti pour une période de discernement, et avait entrepris des études de droit à Lyon.

Il avait été arrêté à Lyon, le 20 mai 1944, alors qu’il venait relever une boîte aux lettres pour le compte du réseau de Résistance Gallia.

Victor n’avait travaillé comme agent que pendant quelques semaines. Il avait été recruté par un étudiant qui logeait comme lui chez sa tante, à Villeurbanne. Une perquisition de la Gestapo avait convaincu celui-ci, et son cousin germain, de disparaître pour éviter l’arrestation.

Après son arrestation, il est incarcéré à la prison de Monluc, et torturé dans les caves de la Gestapo.

Conduit au camp de Compiègne, il est ensuite embarqué dans le « train de la mort » du 2 juillet 1944, qui amène 2.000 prisonniers à Dachau. De là il est transféré à Neckarelz, où l’on travaille dans une mine de jour comme de nuit.

À Compiègne il a commencé à noter au crayon sur un petit carnet les circonstances de son arrestation, ses transferts et sa vie à Neckarelz au jour le jour. Il cache dans un de ses sabots ce carnet, qui est suivi d’un autre.

C’est, dans un style très simple, le journal d’une résistance spirituelle, dans des circonstances éprouvantes : faim, froid, promiscuité, conditions de travail éprouvantes.

Le journal s’interrompt le 19 janvier 1944, au milieu d’une phrase. Victor mourra quelques semaines après.

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