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L'Octavius

Réf.: bdp_078

Livre numérique au format epub

Disponibilité: Disponible Hors stock
Prix promo 0,00 € Prix normal 1,00 €

Caractéristiques

Présentation

Trois romains vont à Ostie pour se baigner et se reposer. Marcus Minucius Felix, avocat, converti au christianisme, a invité ses amis Octave (Octavius), chrétien lui aussi, et Cecilius. En cours de route, Cecilius embrasse une statue d’une divinité, et Octave en fait le reproche à son ami Marcus : « Ce n’est pas bien de laisser son ami dans l’erreur » et de le regarder embrasser de fausses divinités sans l’aider à rechercher la vérité.

Cecilius est touché par cette remarque, et déclare qu’il est assez grand pour se faire une idée, seul, de ce qui doit être crû, ou non.

Cecilius demande donc à Marcus de se faire le juge impartial entre lui et Octave ; commence alors une « joute verbale », au cours de laquelle Cecilius va expliquer pourquoi il n’est pas devenu chrétien et continue à croire dans les divinités romaines ; puis Octave va lui répondre, et celui qui aura le mieux parlé sera déclaré vainqueur.

La première idée de Cecilius est de dire que « ce qui demeure suspendu au-dessus de nos têtes dans les cieux, ce qui est enseveli sous nos pieds dans les abîmes de la terre, est un secret impénétrable pour nous ». Il constate une sorte de cycle naturel, qui n’a pas d’explication surnaturelle : « L’homme, la brute, tout ce qui naît, vit et respire, est un assemblage spontané des éléments, et se résout, se décompose en ces mêmes éléments, puis s’évanouit. Ainsi, tout reflue à sa source, tout revient à son principe, sans ouvrier, sans juge, sans créateur »

Il insiste en disant que « Si une Providence gouvernait le monde, ou si quelque divinité commandait avec empire, verrait-on jamais un Denys Phalaris sur le trône, un Rutilius, un Camille dans l’exil, un Socrate condamné à boire la ciguë ? » Si un Dieu bon existait, on ne verrait pas le mal sur terre.

Pour Cecilius, « Le hasard commande partout sans autres lois que ses caprices » Et il ajoute que « tout ce que nous pouvons faire de mieux et de plus honorable, c’est de nous en tenir aux leçons de nos pères comme aux plus sûrs garants de la vérité ». Puisque rien n’est sûr, faisons confiance à nos ancêtres.

C’est pourquoi il ne supporte pas les chrétiens : « Puisque tous les peuples s’accordent à reconnaître des dieux immortels, bien que l’origine et la nature de ces dieux soient incertaines, je ne puis supporter l’audace impie, la sagesse orgueilleuse de ces hommes qui s’efforcent de renverser ou d’affaiblir une religion ancienne, utile, salutaire. »

S’en suit alors une série de critiques de cette religion, fondée sur les rumeurs qui circulent à son sujet. La liste est longue, et nous ne pouvons la reproduire ici, au risque de réécrire le livre.

Cécilius, fier de son discours, pense déjà avoir gagné la bataille. Mais c’est sans compter sur l’intelligence d’Octave, qui va lui répondre, et même plus : il y a un Dieu qui gouverne et a créé toutes ces merveilles que nous contemplons ; nous avons hérité de nos pères quantité d’erreurs que nos véhiculons sans nous en préoccuper « Voilà les absurdités et les erreurs dont nous avons hérité de l’ignorance de nos pères ».

Ensuite, il entre un peu plus dans la foi chrétienne : « Vous nous reprochez d’adorer un criminel sur la croix. Vous êtes bien loin de la vérité, si vous pensez qu’un homme ait pu se faire adorer des Chrétiens, ou qu’un scélérat ait mérité qu’ils le crussent Dieu. »

Évidemment, il aborde le point qui était le plus souvent reproché aux chrétiens par les Romains : « Je veux arriver maintenant à ceux qui disent ou qui pensent que l’initiation, chez les Chrétiens, se fait par le sang et par le meurtre d’un enfant »

Au reproche que les chrétiens n’ont pas de temple, il répond : « Pensez-vous que nous cachions l’objet de notre culte, parce que nous n’avons ni temples ni autels ? Sous quelle forme représenter Dieu, si l’homme lui-même, aux yeux de la raison, est son image ? Quel temple lui ériger, lorsque le monde qu’il a fait ne peut le contenir ? »

Il parle également du martyr, que les chrétiens sont prêts à souffrir, ne faisant en cela que ce que certains héros Romains ont fait avant eux, pour être fidèles à leurs chefs et à Rome.

La joute verbale se termine sans que le juge n’est à prononcer de vainqueur, car Cecilius reconnaît spontanément et humblement sa « défaite », et accepte de bon gré les arguments d’Octave.

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